Le 23 octobre 2015, l'Inter-LGBT a lancé une pétition d'élu-e-s appelant à légiférer pour l'ouverture de la PMA à toutes les femmes. La pétition est ouverte pour signature, du 23 octobre 2015 au 1 avril 2016, à tout-e élu-e demandant une évolution de la législation en ce sens. Le texte de la pétition se trouve sur ce site, vous pouvez également télécharger son dossier d'accompagnement en suivant ce lien.
À la date de , élu-e-s de la République française ont signé cette pétition. La liste de tou-te-s les signataires se trouve en bas de page.
Élu-e de la République, si vous souhaitez rajouter votre signature à la pétition, vous pouvez remplir ce formulaire.
La PMA est une pratique qui est ouverte en France aux femmes en couple avec un homme. Refuser l'accès à la PMA aux couples lesbiens et aux femmes célibataires a été qualifié d’« incohérence du droit français » par le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh). C'est pour moi une inégalité injustifiable.
L’ouverture de la PMA se situe dans la lignée de l’ouverture de l’IVG : toute femme doit pouvoir disposer librement de son corps, que ce soit pour avorter (IVG) ou pour procréer (PMA). Aujourd’hui, je constate que les femmes célibataires ou en couple avec une femme font face aux mêmes obstacles que les femmes voulant avorter avant la loi Veil. Celles qui en ont les moyens vont dans les pays où la PMA leur est autorisée et les autres recourent à des pratiques clandestines (PMA dites « artisanales »).
Le droit français, en refusant le droit aux couples lesbiens et aux femmes célibataires d’avoir accès à la PMA, condamne celles engagées dans ce parcours à le poursuivre dans la clandestinité, en dehors des parcours médicalement encadrés, sanitairement et juridiquement protecteurs pour les enfants et les mères.
Contraindre ces femmes à recourir à la PMA à l’étranger entraine des frais exorbitants liées aux déplacements, pouvant atteindre 30 000€ (en particulier en Espagne et en Belgique) ce qui porte un préjudice à la stabilité sociale des familles homoparentales et particulièrement à l’intérêt de l’enfant. Ainsi, les enfants conçus par PMA à l'étranger se retrouvent, du simple fait de leur naissance, dans une situation économique plus difficile.
L'impossibilité d’établir la filiation dès la naissance plonge ces familles dans une précarité inacceptable : la mère qui ne l'a pas porté est obligée d'adopter son propre enfant. De plus, la procédure juridique est longue, humiliante et incertaine. En fondant la filiation des enfants né-e-s par PMA sur l’engagement parental, on leur donne le cadre de protection solide dont elles et ils ont besoin. C’est le seul moyen de faire prévaloir l’intérêt supérieur de l’enfant.